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CHRISTOPHE MENTIÈRES

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art brut abstrait présentant un auto portrait de l'artiste

Le paysage volcanique rencontre l’océan atlantique.
Un mélange de beauté brute et de simplicité

La texture du sable noir est exploitée pour représenter un paysage abstrait évoquant les champs de lave recouvrant l'île de Lanzarote.

Par endroits, la densité du sable est telle qu'elle crée des ombres et des profondeurs, ajoutant une sensation de tridimensionnalité.

L'œuvre est à la fois tactile et visuelle, incitant le spectateur à imaginer la sensation du sable rugueux sous les doigts tout en s’abandonnant à la contemplation de son mystère poétique.

Sur une vaste étendue blanche, où le sable se mêle à l'air, une silhouette noire semble danser avec le vent.

Elle n’a ni visage ni voix, seulement une forme abstraite, presque insaisissable, qui flotte entre deux mondes.

Sous ses pieds, une barrière de grains de sable, fragile et rugueuse, comme le seuil d’un désert intérieur.

Le ciel, teinté d’ocre et de rose pâle, raconte une histoire silencieuse, celle du jour qui hésite à se lever ou du soir qui s’efface lentement.

Tout autour, un vide tranquille, une sérénité étrange, où chaque élément semble peser son existence.

La silhouette noire avance, sans hâte ni but apparent.

Elle est à la fois solitude et liberté, mystère et simplicité.

Elle trace son chemin sur cette toile immaculée, rappelant que dans le silence des espaces vides, naissent souvent les récits les plus profonds.

Cette œuvre mêle subtilement matières naturelles et abstraction, évoquant à la fois un paysage désertique et une vision poétique.

Elle utilise du sable de Merzouga, une région célèbre pour ses dunes majestueuses au Maroc, ce qui confère à l’œuvre une authenticité liée à son lieu d’origine.

Sur le tableau, le sable forme une bande texturée, évoquant une dune ou une étendue désertique.

Sa teinte chaude contraste avec les tonalités orangées et blanches du fond, qui rappellent les nuances du ciel au coucher du soleil ou d’un lever de jour dans le désert.

Au centre, des formes noires minimalistes, peut-être une silhouette ou un fragment d’ombre, émergent avec élégance.

Elles semblent flotter, apportant une sensation de mouvement ou de légèreté, comme une présence fugace dans cet espace vaste et intemporel.

L’ensemble invite à la contemplation, reliant la matérialité brute du sable à une abstraction méditative, où chacun peut projeter sa propre interprétation.

C’est une œuvre qui capture l’essence du désert – sa simplicité, sa force et son mystère.

Cette œuvre abstraite capture l'essence brute et sauvage de Lanzarote, une île forgée par le feu et le vent.

Le sable noir volcanique, matériau organique et texturé, s'accumule en fragments irréguliers, évoquant les paysages arides et lunaires de l'île.

Les aplats de peinture noire se fondent dans cette composition minérale, créant un contraste saisissant entre le fluide et le solide, l'humain et la nature.

La juxtaposition des éléments invite à une réflexion sur le dialogue entre la permanence de la roche volcanique et l'éphémérité de l'intervention artistique.

L'œuvre, minimaliste mais riche en textures, raconte l'histoire d'une île où la terre et le vide s'entrelacent dans une poésie silencieuse.

Peinture par Christophe Mentieres

L'œuvre "Le Rocher au Lion", réalisée avec du sable de Sigiriya, porte une dimension philosophique profonde qui interroge notre rapport au temps, à la mémoire et à la matière.

"La fragilité du monumental"

Le Rocher du Lion, à Sigiriya, est une forteresse taillée dans la pierre, un symbole de puissance et d’éternité.

Pourtant, dans cette œuvre, il est représenté par du sable, une matière éphémère, mouvante, presque insaisissable.

Ce contraste suggère une réflexion sur l’impermanence : même les monuments les plus imposants, bâtis pour défier le temps, finissent par s’effriter et retourner à la poussière.

L’artiste nous rappelle ainsi la fragilité de nos propres constructions, qu’elles soient matérielles ou symboliques.

"L’empreinte du passage humain"

Le sable de Sigiriya, réassemblé ici en une forme géométrique irrégulière, évoque aussi la mémoire des civilisations.

Ce site, autrefois palais royal, est aujourd’hui une ruine, témoin d’un passé révolu.

L’érosion visible sur la structure, notamment la partie inférieure comme "mangée", pourrait être une métaphore de l’oubli et de la disparition progressive de notre histoire.

"Du sable de Merzouga"

Cette œuvre mêle subtilement matières naturelles et abstraction, évoquant à la fois un paysage désertique et une vision poétique.

Elle utilise du sable de Merzouga, une région célèbre pour ses dunes majestueuses au Maroc, ce qui confère à l’œuvre une authenticité liée à son lieu d’origine.

Sur le tableau, le sable forme une bande texturée, évoquant une dune ou une étendue désertique.

Sa teinte chaude contraste avec les tonalités orangées et blanches du fond, qui rappellent les nuances du ciel au coucher du soleil ou d’un lever de jour dans le désert.

"une sensation de mouvement ou de légèreté"

Au centre, des formes noires minimalistes, peut-être une silhouette ou un fragment d’ombre, émergent avec élégance.

Elles semblent flotter, apportant une sensation de mouvement ou de légèreté, comme une présence fugace dans cet espace vaste et intemporel.

L’ensemble invite à la contemplation, reliant la matérialité brute du sable à une abstraction méditative, où chacun peut projeter sa propre interprétation.

C’est une œuvre qui capture l’essence du désert – sa simplicité, sa force et son mystère.

"Une dimension tangible et sensorielle"

Cette œuvre joue sur la rencontre entre matière et abstraction.

Le sable de Key Largo, élément naturel et texturé, évoque un paysage, une surface organique marquée par le temps.

Il apporte une dimension tangible et sensorielle, contrastant avec la fluidité de la forme noire qui semble émerger ou interagir avec cet espace.

L’opposition entre ces deux éléments crée une tension visuelle et symbolique : le sable, ancré dans la réalité, représente la terre, la mémoire, tandis que la forme noire, légère et dynamique, suggère le mouvement, l’imaginaire ou l’évasion.

"L’œuvre invite à une contemplation intime"

L’arrière-plan blanc agit comme un espace de respiration, mettant en valeur chaque détail et laissant place à l’interprétation.

Minimaliste et épurée, l’œuvre invite à une contemplation intime, où chacun peut y projeter une histoire, une sensation ou un souvenir.

"ressentir physiquement l’essence de ce lieu mystique"
L’œuvre "Le Roi" est une composition artistique unique qui fusionne peinture et éléments naturels pour créer une représentation évocatrice du Rocher du Lion, site emblématique du Sri Lanka.

À travers l’utilisation de sable provenant directement de Sigiriya, l’artiste insuffle une dimension tangible à son travail, permettant au spectateur de ressentir physiquement l’essence de ce lieu mystique.

"Rocher du Lion"

L’œuvre est construite à partir d’une combinaison de techniques picturales et d’éléments naturels.

La partie inférieure est composée de sable fin et de petites pierres récoltées au pied du Rocher du Lion.

Cet élément confère à la composition une texture brute et authentique, évoquant la solidité et la pérennité de cette formation géologique emblématique.

"Un coucher de soleil sur les hauteurs de Sigiriya"

En contraste, la partie supérieure présente des touches de peinture aux teintes vives de jaune et de rouge, appliquées avec une technique qui semble s’inspirer de la peinture abstraite.

Les couleurs éclatantes suggèrent un coucher de soleil sur les hauteurs de Sigiriya, ou peut-être les fresques légendaires des Demoiselles de Sigiriya qui ornent encore certaines parois du site.

Un tracé rouge vif, fin et précis, semble marquer une séparation entre la terre et le ciel, créant ainsi une dynamique visuelle forte.

"un royaume disparu, des murailles effondrées"

Sigiriya est un site chargé d’histoire, un lieu où nature et humanité se rencontrent depuis des siècles.

En incorporant directement des éléments du sol de Sigiriya, l’artiste nous invite à un dialogue entre passé et présent, entre mémoire et modernité.

Le sable et les pierres incarnent la base matérielle de l’histoire : celle d’un royaume disparu, des murailles effondrées, des chemins empruntés par des générations de visiteurs et d’habitants.

Ils rappellent aussi la fragilité du temps et le passage inexorable des siècles.

"Les tons jaunes et rouges symbolisent la chaleur du climat sri lankais"

La peinture, en revanche, représente l’immatériel : la lumière, l’esprit, l’histoire racontée et imaginée.

Les tons jaunes et rouges symbolisent la chaleur du climat sri lankais, l’énergie du soleil, mais aussi la spiritualité et l’intensité émotionnelle du lieu.

Le rouge, notamment, peut être interprété comme un hommage aux fresques des Demoiselles de Sigiriya, figures féminines mystérieuses qui peuplent les murs anciens de la citadelle.

"un rocher en un palais céleste"

Le titre "Le Roi" renvoie directement à l’histoire de Sigiriya, notamment au roi Kasyapa qui fit ériger cette forteresse spectaculaire.

Il symbolise la puissance, la grandeur et la vision d’un souverain qui transforma un rocher en un palais céleste.

"Un véritable hommage à un patrimoine mondial exceptionnel"

Avec cette création, l’artiste réussit à capturer l’essence d’un lieu mythique à travers une approche innovante et sensorielle.

"Le Roi" est bien plus qu’une simple composition visuelle ; elle est une rencontre entre la matière et l’idée, une transposition artistique d’un site chargé d’histoire et d’émotion.

Elle nous invite à ressentir, à toucher, à imaginer et, surtout, à nous connecter à la mémoire et à la beauté intemporelle de Sigiriya.

Un véritable hommage à un patrimoine mondial exceptionnel, figé entre terre et ciel, entre passé et présent.

"L’harmonie entre terre et mer"

Réalisée avec du sable de Negombo, au Sri Lanka, cette œuvre évoque la silhouette d’un pêcheur en bord de mer, dressé sur une falaise dorée, jetant son regard vers l’horizon.

Le contraste entre la matière granuleuse du sable et les touches fluides de peinture traduit l’harmonie entre terre et mer, entre ancrage et mouvement.

"Une scène épurée"

La silhouette bleue, esquissée d’un geste vif, incarne la simplicité et la force de ces hommes qui défient les éléments au quotidien.

Une scène épurée, mais chargée de symbolisme et de poésie.

"Rencontre entre la matière et l’instant"

"La Vague" est une œuvre qui capte la puissance et la délicatesse d’un phénomène naturel aussi fugace qu’intemporel.

Réalisée à partir du sable de Zanzibar, cette création évoque la rencontre entre la matière et l’instant, entre l’infiniment petit et l’immensité de l’océan.

"La beauté de l’impermanence"

À travers une composition minimaliste, le sable, élément brut et naturel, est façonné pour prendre la forme d’une vague figée dans le temps.

La texture granuleuse, l’irrégularité des grains et leur teinte douce rappellent l’origine même de cette matière : une plage lointaine, baignée par les marées, sculptée par le vent et le ressac.

En utilisant un matériau aussi symbolique que le sable, l’œuvre met en lumière la fragilité de notre environnement et la beauté de l’impermanence.

"Métaphore du cycle éternel "

Zanzibar, île aux mille contrastes, est une source d’inspiration infinie. Son sable fin, façonné par des siècles d’érosion et de métamorphose, porte en lui l’histoire de l’océan Indien.

Il devient ici une métaphore du cycle éternel de création et de dissolution. Chaque grain participe à une narration silencieuse, celle du temps qui passe et du mouvement perpétuel.

L’esthétique de La Vague évoque également les célèbres représentations de vagues dans l’histoire de l’art, notamment celles de la gravure japonaise de Hokusai. Cependant, là où Hokusai capture la force et la grandeur de la mer, cette œuvre choisit une approche plus subtile, jouant avec la matérialité même du sujet pour le réinterpréter.

Elle s’inscrit ainsi dans une réflexion contemporaine sur la matérialité de l’art, questionnant les frontières entre sculpture et peinture, entre éphémère et permanence.

L’œuvre est aussi une invitation à la contemplation. Elle incite le spectateur à se rapprocher, à observer chaque grain, chaque relief, à ressentir presque physiquement la douceur du sable sous ses yeux. Elle nous rappelle que tout est en mouvement, que rien n’est figé, et que la beauté réside souvent dans les choses les plus simples et les plus éphémères.

Avec La Vague, le sable de Zanzibar devient un témoin poétique du passage du temps, un lien entre l’homme et la nature, un instant suspendu entre terre et mer.

"une composition évocatrice"

L'art est un langage universel qui transcende les barrières culturelles et temporelles.

Il permet d'exprimer des émotions, de raconter des histoires et de susciter des réflexions profondes.

"Le choix du sable"

"Éphémère", une œuvre réalisée avec du sable de Ko Phi Phi, s'inscrit dans cette quête d'exploration artistique où la matière, la texture et la symbolique se conjuguent pour créer une composition évocatrice.

L'œuvre est une juxtaposition de textures et de formes qui évoquent une dualité et un échange. Deux masses sableuses, disposées de part et d'autre de la toile, semblent s'opposer tout en se répondant.

Entre elles, un vide se dessine, ponctué d'un geste calligraphique noir, qui structure la composition et invite le regard à circuler.

Le choix du sable comme matériau principal confère à l'œuvre une dimension tactile et organique.

Ce sable, aux nuances chaudes et aux grains irréguliers, contraste avec le fond blanc immaculé, renforçant ainsi l'idée de présence et d'absence.

"Abstraction et évocation, nature et art"

La touche calligraphique, quant à elle, introduit une dynamique gestuelle et un élément de spontanéité qui vient enrichir l'équilibre de la composition.

"Éphémère" est une œuvre qui allie matière et idée, abstraction et évocation, nature et art.

"Une invitation à voir au-delà de la matière"

À travers l'utilisation du sable de Ko Phi Phi, elle capture un fragment du monde et lui donne une nouvelle vie dans un cadre artistique.

Sa composition joue sur la dualité et le vide, incitant le spectateur à une contemplation active, à une recherche de sens.

Par sa simplicité apparente et sa richesse symbolique, cette œuvre s'inscrit dans une réflexion plus large sur la communication et l’impermanence, tout en rendant hommage à la beauté fugace des éléments naturels.

Une invitation à voir au-delà de la matière, à écouter le dialogue silencieux des formes et du vide.

"Palette infinie de bleus et de verts"

Née de la rencontre entre la matière brute et la lumière, "Reflets de Ceylan" est une œuvre qui célèbre la richesse chromatique et sensorielle du Sri Lanka.

Façonnée avec le sable doré de Negombo, elle capture l’essence même de cette île envoûtante, où la nature déploie une palette infinie de bleus et de verts, entre mer et végétation luxuriante.

"Un dialogue perpétuel entre l’eau et la terre"

Dans cette composition, les teintes profondes du bleu évoquent l’immensité de l’océan Indien, ce vaste miroir mouvant qui borde les rivages sri-lankais.

Les vagues caressent inlassablement le sable chaud, sculptant la côte en un dialogue perpétuel entre l’eau et la terre.

Par endroits, le turquoise éclatant rappelle la clarté des lagons et la transparence des criques secrètes où la lumière se réfracte en mille éclats scintillants.

"Émeraude intense des forêts "

Le vert, lui, s’infiltre en touches vibrantes, hommage aux collines tapissées de plantations de thé, aux jungles profondes bruissantes de vie et aux rizières ondulant sous la brise.

Il incarne la fertilité de cette terre où chaque feuille, chaque brin d’herbe semble baigné d’une énergie vitale. L’émeraude intense des forêts côtoie les nuances plus douces de la végétation tropicale, créant une harmonie naturelle, reflet de l’équilibre fragile et précieux entre l’homme et son environnement.

"Le temps semble suspendu entre ciel et mer"

Chaque grain de sable devient ici un pigment vivant, porteur d’histoires et de souvenirs, de l’érosion millénaire des roches aux marées qui déposent, jour après jour, leur empreinte sur le rivage.

L’œuvre se fait écho des sensations, des parfums et des couleurs d’un territoire où le temps semble suspendu entre ciel et mer, entre l’éphémère et l’éternel.

"Reflets de Ceylan" est une invitation au voyage, une immersion dans les paysages et les atmosphères d’une île fascinante.

Elle témoigne de la beauté fragile du monde, capturant dans la matière même l’essence d’un lieu où les éléments dialoguent en une symphonie de couleurs et de lumière.

Cette œuvre abstraite semble capturer l’essence même de l’horizon, ce point illusoire où le ciel et la terre se rejoignent sans jamais se toucher.

L’épaisseur de la matière, la rugosité des textures et la dominance du bleu suggèrent un dialogue entre l’immensité céleste et la densité du monde terrestre.

"Une invitation à se perdre dans l’inconnu"

Le bleu, couleur de la profondeur et de l’infini, s’étend sur la toile comme une mer immobile ou un ciel figé dans le temps. Il évoque le silence, la contemplation, une invitation à se perdre dans l’inconnu. Pourtant, sous cette surface paisible, des nuances plus sombres, des imperfections et des strates visibles rappellent que rien n’est jamais totalement lisse ni uniforme, que toute beauté naît du chaos et du relief.

"Présence de la matière brute"

En bas, la présence de la matière brute, peut-être du sable ou de la terre, tranche avec la légèreté du bleu. Elle rappelle l’ancrage, la pesanteur, cette part de nous qui appartient irrémédiablement au monde physique. Il y a une tension entre l’éthéré et le concret, entre l’élévation et l’enracinement.

"Aspiration à s’élever"

Cette œuvre pourrait ainsi être une métaphore de l’existence : l’aspiration à s’élever, à atteindre quelque chose de plus grand que soi, tout en restant lié à la matière, aux origines, à la réalité tangible.

Elle questionne notre place entre rêve et réalité, entre l’immensité de nos pensées et la limite imposée par notre condition humaine.

Peut-être nous invite-t-elle à embrasser cette dualité, à accepter que nous sommes à la fois portés par le vent de nos aspirations et lestés par le poids du monde.

"Rouge incandescent, comme un écho du soleil couchant"

Sur une falaise de sable doré, sculptée par le temps et les vagues, une silhouette fragile se tient en équilibre, bercée par les souffles de l’invisible. Son manteau de nuit flotte derrière elle, effleurant l’horizon d’un rouge incandescent, comme un écho du soleil couchant. Le vent, complice de son audace, soulève son écharpe en une caresse fugace, tandis qu’elle défie l’abîme avec une grâce infinie.

Elle est là, figée dans l’instant, entre chute et envol, entre crainte et liberté. Sous ses pieds, le grain de sable se souvient des marées et des tempêtes, des pas effacés et des histoires oubliées. Chaque fragment porte en lui le murmure des océans, l’éclat du corail brisé, la douceur des îles lointaines.

"Elle danse avec l’invisible"

Son chapeau penché cache son regard, mais l’on devine son sourire face à l’inconnu. Elle danse avec l’invisible, défiant les lois du monde, suspendue entre la terre et le ciel. Le vent la pousse, l’encourage, lui chuchote des promesses d’ailleurs. Va-t-elle s’élancer dans le vide ou rester figée à jamais, captive de l’instant ?

Ici, à Key Largo, la mer et le sable se fondent dans une même étreinte. Le temps semble s’arrêter, laissant place à ce moment fragile où tout est possible. L’ombre du voyageur solitaire s’efface peu à peu, emportée par la lumière.

Seule reste la promesse d’un rêve, une trace éphémère sur la peau du monde.

S’élancer… ou rester ? Le vent souffle, indifférent.

L’œuvre À la Dérive sur les Laves capture l’essence brute et contrastée des paysages volcaniques de Lanzarote, un territoire où la terre et l’océan se livrent un dialogue éternel. Réalisée avec du sable noir prélevé sur la plage de Los Hervideros, elle allie texture et minimalisme pour suggérer un monde à la fois rugueux et poétique, où l’élément naturel devient matière artistique.

Dès le premier regard, l’œil est attiré par l’îlot de sable sombre qui s’étend sur un fond immaculé. Cette masse granuleuse, irrégulière et organique, évoque une terre insulaire, un fragment de lave figée qui semble flotter dans un espace indéfini. Le contraste entre cette matière brute et le blanc épuré du support crée un effet de suspension, comme si le paysage s’était extrait de son environnement originel pour devenir une vision flottante, presque irréelle.

Une silhouette fragile
Sur cette surface volcanique repose un petit voilier, esquissé avec une touche délicate d’encre noire. Sa silhouette fragile, minimaliste et stylisée semble se laisser porter par les caprices d’une mer invisible. Ce bateau, seul élément figuratif précis de la composition, devient le symbole du voyage, de l’errance et de l’inconnu. Il flotte sur cette mer de lave solidifiée, défiant l’immobilité de la roche et suggérant une tension entre mouvement et stagnation, entre force brute et légèreté.

Le sable noir de l'île de Lanzarote
Le sable noir, élément central de l’œuvre, possède une charge symbolique puissante. Témoignage des origines volcaniques de Lanzarote, il incarne la mémoire des éruptions passées, la puissance tellurique qui a façonné ces paysages lunaires. Sa texture irrégulière, ponctuée de grains plus clairs, raconte l’histoire d’un territoire marqué par le feu et le temps. Son application semble volontairement spontanée, presque sauvage, comme si la nature elle-même avait dicté les contours de cette terre miniature.

Imaginer ce qui se trouve au-delà des limites visibles
La composition, épurée et équilibrée, joue sur le vide et la suggestion. L’espace blanc qui entoure la scène amplifie l’impression d’isolement et d’infini, invitant le spectateur à imaginer ce qui se trouve au-delà des limites visibles. L’absence d’horizon clair renforce cette sensation d’indétermination, comme si l’œuvre oscillait entre la figuration et l’abstraction, entre le paysage et l’idée.

un voyage immobile, une dérive poétique
À la Dérive sur les Laves est une invitation à la contemplation et à l’évasion. Elle évoque un voyage immobile, une dérive poétique sur une mer figée. Elle parle de la fragilité de l’homme face aux forces de la nature, du contraste entre la permanence des éléments et le caractère éphémère de toute traversée. À travers cette œuvre, le spectateur est convié à un dialogue intime avec la matière, la mémoire et l’imaginaire, porté par le vent silencieux de l’inconnu.

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